e ministère de la Justice a présenté officiellement la composition du cabinet "réorganisé" du Garde des sceaux Rachida Dati après une série de départs qui ont alimenté les critiques dans la magistrature.
Il comprend 18 membres, dont François Guéant, fils de Claude Guéant, secrétaire général de l'Elysée. Cet avocat de formation âgé de 32 ans est conseiller technique pour les "droits des victimes".
Cette réorganisation a été rendue nécessaire par les sept départs enregistrés depuis l'arrivée de Rachida Dati place Vendôme, en mai dernier, dont celui du magistrat Michel Dobkine, directeur de cabinet, en juillet et du chef de cabinet Michel Marquer, la semaine dernière.
Ils ont été remplacés respectivement par un conseiller d'Etat, Patrick Gérard et par un sous-préfet, Yannick Imbert.
Parmi les cinq conseillers qui sont également partis depuis juillet dernier, - dont quatre magistrats - Jacques Carrère, qui a quitté le poste-clef de conseiller pour les nominations de magistrats, se voit confier une mission de réflexion.
Elle visera "la mise en cohérence des cartes des juridictions interrégionales spécialisées, des directions régionales de la protection judiciaire de la jeunesse et des directions régionales de l'administration pénitentiaire".
Officiellement, les départ du cabinet Dati ne sont pas motivés par des conflits, mais des sources dans la magistrature parlent au contraire de très violentes querelles verbales entre la ministre et ses collaborateurs.
La ministre, âgée de 41 ans et aînée d'une famille modeste de douze enfants, est la première Française d'origine arabe à se voir confier un ministère important. Elle est proche à titre personnel du couple présidentiel, avec lequel elle a passé ses vacances aux Etats-Unis.
Nicolas Sarkozy lui a exprimé son soutien personnel à plusieurs reprises, après les remous suscités par les départs dans son cabinet et les projets de réforme de la place Vendôme, très critiqués chez les juges.