Anarchie Administrateur
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| Sujet: L'AMF sauve la mise (encore...) Mar 12 Fév 2008 - 20:04 | |
| L’enquête abandonnerait le délit d’initiés pour se concentrer sur d’éventuels défauts de communication. Arnaud Lagardère (c) Reuters
ARNAUD LAGARDERE serait en passe d’échapper aux sanctions de l’AMF dans l’affaire de délits d’initiés à EADS. L’enquête de l’autorité de marché, en cours, sur ce dossier, abandonnerait le délit d’initiés pour se concentrer sur d’éventuels défauts de communication ou de reporting au sein même du constructeur aéronautique. Et, de facto, ne plus viser les actionnaires de référence d’EADS, à savoir les groupes Lagardère et Daimler. C’est en tout cas le message que font passer, depuis quelques semaines, les dirigeants de Lagardère auprès des marchés, qui ont rencontré, en tête à tête, investisseurs et analystes. Attendue pour la fin mars, la publication du rapport définitif de l’AMF serait finalement repoussée à courant avril. Pour toutes les parties, cette réorientation de l’enquête aurait plusieurs avantages. Arnaud Lagardère et Manfred Bischoff sont actuellement visés en leur qualité de patrons des deux sociétés actionnaires, Lagardère et Daimler. Les deux groupes étaient jusqu’à présent soupçonnés de s’être délestés, au printemps 2006, d’une partie de leurs participations, en ayant connaissance des retards de l’A380. Transformer l’enquête les mettrait mécaniquement hors de cause. Ce qui serait un revirement après la publication dans Le Figaro, en octobre, d’un rapport préliminaire de l’AMF accusant plusieurs dirigeants du groupe aéronautique et les actionnaires d’avoir participé à un "délit d’initié massif ". Ainsi, non seulement les groupes Lagardère et Daimler seraient épargnés, mais aussi Thomas Enders, l’actuel P-DG d’Airbus, récemment impliqué dans la procédure. Après avoir cherché à l’évincer d’EADS, parce qu’il représentait "trop les intérêts allemands", l’Etat français tient désormais à le préserver. A l’arrivée, la responsabilité de deux personnes serait principalement mise en cause: Noël Forgeard, ex-coprésident d’EADS, et Hans Peter Ring, le directeur financier du groupe. Au passage, cela éviterait aussi d’avoir deux grands patrons français, Arnaud Lagardère et Daniel Bouton, sous les feux de la justice. "Ce ne serait pas la première fois que l’AMF sauve la place", ironise un acteur du dossier. par Odile Benyahia-Kouider et Thuy-Diep Nguyen, rédacteur en chef adjoint et chef de la rubrique "Médias" à Challenges, mardi 12 février. | |
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