Aurélia Desinhibé
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| Sujet: Sarkozy demande "solennellement" aux Farc de relâc Jeu 6 Déc 2007 - 8:22 | |
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| INGRID BETANCOURT
Sarkozy demande "solennellement" aux Farc de relâcher Betancourt
NOUVELOBS.COM | 06.12.2007 | 05:51
Le chef de l'Etat a adressé deux messages vidéo et audio. L'un adressé au chef de la guérilla, Manuel Marulanda, l'autre à l'otage franco-colombienne : "Ingrid, nous ne vous laisserons jamais tomber. Je vous supplie d'avoir confiance. Nous y arriverons", lui dit-il.
Une photo de la vidéo d'Ingrid Betancourt diffusée vendredi (Sipa) Le président français Nicolas Sarkozy a adressé mercredi 5 décembre un message aux otages des FARC pour les soutenir et un autre au chef de la guérilla colombienne, Manuel Marulanda, pour lui demander de relâcher Ingrid Betancourt, en échange de quoi il s'engage à aider à la recherche d'un accord humanitaire pour les autres prisonniers. "Je forme un rêve: celui de voir Ingrid au milieu des siens pour Noël", déclare le chef de l'Etat dans un message télévisé destiné au chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC). Ingrid Betancourt aura 46 ans le 25 décembre. "Je vous demande solennellement de relâcher Ingrid Betancourt et de ne pas porter sur votre conscience le risque que ferait peser sa disparition. C'est aujourd'hui une femme à bout de forces (...) Il faut sauver une femme en danger de mort", explique-t-il, faisant référence aux preuves de vie de l'otage diffusées la semaine dernière.
Favoriser un accord humanitaire
La sénatrice franco-colombienne a été enlevée en Colombie le 23 février 2002 avec sa directrice de campagne Clara Rojas. La précédente preuve de vie remontait à 2003. "Monsieur Marulanda, vous portez une lourde responsabilité. Je vous demande de l'assumer", lance le président français sur un ton déterminé, debout en costume noir à l'Elysée. Dans un communiqué, la Fédération internationale des Comités Ingrid Betancourt (FICIB) "salue le geste humain et solennel" de Nicolas Sarkozy et dit espérer "qu'au-delà de cet appel, des actions concrètes sont menées, en particulier à travers les bons offices" du président vénézuélien Hugo Chavez, dont la médiation avec les FARC a été suspendue par Bogota. En contrepartie de la libération d'Ingrid Betancourt, Nicolas Sarkozy promet de favoriser la conclusion d'un accord humanitaire d'échange des prisonniers des FARC contre les guérilleros détenus par le gouvernement colombien.
"Je condamne vos méthodes"
"Je m'engage de mon côté à continuer à m'impliquer personnellement dans la recherche d'une solution humanitaire, pour la libération de tous les autres séquestrés. Au-delà, je m'engage à redoubler d'efforts, si cela est souhaité, pour contribuer à trouver une issue au conflit colombien", ajoute l'hôte de l'Elysée. Il dénonce toutefois l'action des FARC. "Je ne partage pas vos idées et je condamne vos méthodes, notamment les enlèvements qui plongent tant de familles dans le malheur", dit-il, "aucune lutte n'a de sens sans le respect de la dignité de l'être humain, qui est la seule fin possible de toute action politique". Dans son appel aux otages, diffusé par Radio France Internationale (RFI), Nicolas Sarkozy leur transmet "le message de solidarité de la France". "La France ne vous oubliera pas. Elle ne vous oubliera jamais." "J'aurai, avec la discrétion qui s'impose, tous les contacts nécessaires pour atteindre le seul objectif qui m'intéresse: votre liberté", assure-t-il, mentionnant ses échanges avec les présidents colombien Alvaro Uribe, vénézuélien Hugo Chavez, et américain George Bush.
"Ingrid, nous ne vous laisserons jamais tomber"
Le président français s'adresse "plus particulièrement à Ingrid Betancourt", exprimant l'émotion que lui a causée le message désespérée de cette femme. "Ingrid, nous ne vous laisserons jamais tomber. Je vous supplie d'avoir confiance. Nous y arriverons. Il faut que vous teniez parce que votre famille vous attend", l'implore-t-il. Le fils d'Ingrid Betancourt, Lorenzo, a estimé mercredi soir sur la chaîne Canal Plus que sa mère était "une flamme qui s'éteint" et que sa lettre était peut-être "un testament". La vidéo, les photos et les lettres d'Ingrid Betancourt étaient les premières preuves de vie de l'otage depuis une vidéo remontant à 2003. La Franco-colombienne y apparaît amaigrie, prostrée, quasi-immobile, et fait part dans ses lettres de son désespoir. "Ici, nous vivons comme des morts", écrit-elle, soulignant toutefois qu'elle écoute les messages des familles des otages à la radio. Les organisations de défense des otages des FARC estiment que la guérilla d'extrême gauche détient environ 3.000 prisonniers. L'accord humanitaire que veulent obtenir les FARC porte avant tout sur 46 otages de premier plan, parmi lesquels Ingrid Betancourt et trois Américains. (AP) |
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