La formation de centre-droit ne remplirait pas les conditions nécessaires, à l'inverse du MoDem.
François Bayrou (MoDem) et Hervé Morin (NC), à l'époque où ils siégeaient tous les deux sous l'étiquette UDF (c) AFPLes "frères ennemis" issus de la défunte UDF pourraient ne pas connaître les mêmes fortunes en matière de financement public: selon des informations révélées mercredi 5 septembre, le MoDem de François Bayrou bénéficierait en effet d'un financement public, contrairement au Nouveau Centre (NC), qui s'est rallié à Nicolas Sarkozy entre les deux tours de l'élection présidentielle.
En France, ce financement public prend deux formes: une première fraction calculée sur le nombre de voix obtenues aux précédentes législatives, et une deuxième fraction calculée sur le nombre de parlementaires. Celle-ci dépendra de la déclaration d'appartenance que les parlementaires signeront en novembre. Le ministère de l'Intérieur, lui, officialisera les chiffres du financement dans un décret attendu "à partir de février 2008".
Stabilité pour le MoDemL'UDF-MoDem (qui ne compte que 4 députés, contre 29 lors de la précédente législature) s'attend à une stabilité de ses comptes.
Le sénateur Michel Mercier affirme ainsi que le parti devrait recueillir "à peu près la même somme qu'en 2005". Il avait alors obtenu 1,55 million d'euros au titre de la première fraction et 3,05 millions au titre de la deuxième, et s'attend cette fois-ci à obtenir 3,8 millions d'euros au titre de la première fraction.
La somme allouée au titre de la deuxième fraction dépendra elle de la réussite de la "réunification des centristes" que souhaite opérer le MoDem, la plupart des sénateurs n'ayant pas encore révélé leur choix.
Seulement 43 candidats "validés" pour le NCA l'opposé, le Nouveau Centre (20 députés) n'atteint a priori pas le seuil ouvrant l'accès au financement public (50 candidats ayant obtenu 1% des voix dans au moins 50 circonscriptions). En effet, ses candidats n'étaient pas tous inscrits sous la même étiquette, 43 d'entre eux seulement répondent au critère.
En conséquence, François Sauvadet, chef de file des députés Nouveau Centre, estime que "la loi sur le financement public présente des inconvénients majeurs, qu'il faut corriger": "comment un parti qui a un groupe à l'Assemblée pourrait-il ne pas avoir de financement public?".
Source : http://www.challenges.fr/20070905.CHA9965/le_nouveau_centre_prive_de_financement_public_.html