Vendredi 31 août, 15h05PARIS (Reuters) - Le gouvernement promet de meilleurs salaires pour une fonction publique qui subira en 2008 une mise au régime avec 22.700 suppressions de postes, concentrées sur l'Education, la Défense, l'Intérieur et les administrations des finances.
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Le ministre du Budget et des Comptes publics Eric Woerth a annoncé que la moitié des économies générées par ces réductions d'effectifs, soit selon lui "400 à 500 millions d'euros en année pleine", sera affectée à la feuille de paye des fonctionnaires.
"Il y a un malaise entre l'Etat et les fonctionnaires, ils considèrent qu'il y a un retard. Le donnant-donnant, il va évidemment exister. Evidemment, les fonctionnaires doivent voir leur pouvoir d'achat augmenter", a-t-il dit sur BFM.
Il estime cependant que l'indice n'est pas le seul élément du pouvoir d'achat et se propose de discuter avec les syndicats d'autres éléments importants, afin, dit-il, de "dédramatiser cette question".
Des manifestations et des grèves sont envisagées après l'annonce des réductions d'effectifs, notamment à l'Education nationale, qui subira la plus forte ponction avec 11.200 départs en retraite non remplacés dans les collèges et lycées.
Jeudi soir, quinze organisations d'enseignants, élèves, parents et personnels de l'éducation ont annoncé à l'issue d'une réunion à Paris une "initiative d'ampleur nationale" pour faire valoir une "autre politique". Aucune date n'est fournie, mais en attendant les syndicats entendent mener une campagne d'information en direction de l'opinion.
Mercredi, le ministre de l'Education Xavier Darcos a minimisé ces suppressions de postes, soulignant qu'elles n'allégeaient l'Education que de 0,8% de ses effectifs et qu'il était donc possible de rendre un service de même qualité.