Ces questions qui minent l'UMP parisien

Les dirigeants de l'UMP se mobilisent pour aider leur candidate à asseoir son leadership sur une droite parisienne encore divisée.
LES RESPONSABLES de la commission des investitures de l'UMP, qui se réunira à partir de fin septembre pour désigner officiellement ses têtes de liste aux municipales, traiteront le « cas » Panafieu en priorité. Ils veulent en finir avec les opérations de déstabilisation dont leur candidate est victime au sein même de la droite parisienne. Adversaire déclaré de Françoise de Panafieu, Bernard Debré n'est pas le seul à briguer sa place. Des membres de la direction du parti présidentiel soutiennent une candidature Borloo, nourrissant ainsi les interrogations sur ce qui va se passer à droite d'ici à mars 2008. Le dilemme parisien de l'UMP tient en trois questions.

→ Françoise de Panafieu peut-elle être évincée de la tête de la liste UMP ?

Le 4 mars 2006, Françoise de Panafieu a été désignée candidate à la mairie de Paris par les militants UMP de la capitale. Elle a obtenu 5 252 voix, contre 387 bulletins nuls, Claude Goasguen s'étant retiré le lendemain du premier tour, au cours duquel Pierre Lellouche et Jean Tiberi avaient été éliminés. Incontestable, la victoire de la députée du XVIIe arrondissement ne cesse pourtant d'être contestée dans les rangs de la droite. On lui reproche, pêle-mêle, de n'avoir pas le bon profil pour séduire l'électorat « bobo » du centre parisien, on affirme qu'elle se trompe de cible en critiquant les mesures les plus populaires de Bertrand Delanoë, comme le Vélib', et on s'étonne qu'elle n'ait pas encore défini les têtes de chapitres de son projet. Alain Marleix, secrétaire national chargé des élections à l'UMP, a soulevé le problème devant Nicolas Sarkozy lors d'une réunion à La Lanterne, début août. « La réponse du président a été claire et nette, rapporte-t-il. Françoise de Panafieu a été désignée par les militants. Sa candidature est légitime, elle ne sera pas remise en cause. » « Il vaut mieux une tête de liste charismatique, reconnaît-il, mais la bataille de Paris ne se résume pas à la bataille pour la mairie de Paris. Nous avons vingt combats à mener, notamment dans le XIIe, que nous n'aurions jamais dû perdre, et dans le XIVe, où nous devons trouver une locomotive. » Les stratèges de l'UMP ont déjà entamé les manoeuvres d'approche de personnalités susceptibles de doper la liste parisienne. Parallèlement, Roger Karoutchi, président du groupe UMP d'Ile-de-France, s'occupe de calmer le jeu à droite. Il va notamment rencontrer Françoise de Panafieu, mais aussi Patrick Devedjian, Claude Goasguen et Pierre Lellouche, pour les inciter à « jouer collectif ».

→ Dans quelle mesure Bernard Debré peut-il troubler le jeu ?

Averti de l'implication de Roger Karoutchi dans le dossier des municipales parisiennes, Bernard Debré s'interroge dans une tribune publiée hier par Libération : « Et si Nicolas Sarkozy et ses conseillers avaient fait une croix sur Paris ? » « Si un accord a été passé - à la gauche, Paris, à la droite, l'Ile-de-France -, qu'on nous le dise », ajoute-t-il. Roger Karoutchi, qui espère effectivement ravir la présidence de la Région au PS Jean-Paul Huchon, réfute avec énergie l'existence d'un tel accord : « C'est n'importe quoi, s'indigne-t-il, surtout quand on connaît le caractère de Sarkozy. Pour lui, toutes les batailles sont bonnes à mener. » Nicolas Sarkozy, qui s'entend aussi bien avec Bernard Debré qu'il s'entend mal avec son frère jumeau Jean-Louis, avait soutenu sa candidature dissidente contre l'UMP Laurent Dominati dans le XVIe, lors d'une législative partielle en juin 2004. Mais deux ans plus tard, il n'a pas réussi à convaincre l'éminent professeur de médecine de participer aux primaires pour les municipales.

Malgré la véhémence de ses critiques, la détermination de Bernard Debré semble fléchir. Le 14 août, tout en revendiquant l'investiture de l'UMP dans le XIIe, il a annoncé dans Le Parisien : « Si je ne suis pas désigné, je ne vais pas bouleverser les plans de l'UMP. Mais je réserve ma réflexion quant à mon ralliement. Je ne me rallierai pas à une cause perdue d'avance. Ce qui ne veut pas dire, non plus, que je me présenterai séparément. » Le duel pourrait donc ne pas avoir lieu.

→ Un parachutage de Jean-Louis Borloo est-il encore envisageable ?

Depuis un an, plusieurs voix, dont certaines à la direction de l'UMP, militent pour que Jean-Louis Borloo, actuel ministre de l'Écologie, se présente à Paris. Son positionnement centriste, et depuis peu très écolo, couplé à sa personnalité hors norme et sa cote de popularité lui donnent, selon ses partisans, un profil plus adapté que celui de Panafieu pour affronter Delanoë.

N'entendant pas passer pour un diviseur dans son camp, et conscient que la tâche serait très lourde, Borloo nie toute velléité parisienne. De fait, on ne connaît pas d'équipe chargée de faire campagne pour lui, et les rumeurs sur sa domiciliation dans le XIIe arrondissement de Paris, avant les législatives, se sont révélées fausses. Pour l'instant, il est surtout investi dans l'organisation du «Grenelle de l'environnement» et affirme ne pas pouvoir courir plusieurs lièvres à la fois. « L'environnement, ce n'est pas un ministère que l'on quitte comme cela », ajoute-t-il. Évidemment, si le président de la République en personne lui demandait d'essayer de reprendre la ville...

source : http://www.lefigaro.fr/politique/20070829.FIG000000190_ces_questions_qui_minent_la_droite_parisienne.html

Pourquoi dès que le candidat est une candidate les autres ne l'acceptent pas...

ces magouilles alors.

pourquoi?? parcequ'ils veulent la place.

C'est bien possible que sarkozy soit derrière encore.

J'ai lu un article qui avance l'hypothèse que de Panafieu est soutenue par Sarko bien qu'elle ait peu de chances (tu m'étonnes), et que c'est volontairement que Mr Président va abandonner paris à la gauche:
-Pour donner un os à ronger à l'ouverture
-Pour circonscrire et rnfermé Delanoë à Paris pour l'affaiblir en vue de 2012

Avec son ouverture on va bientôt avoir plus de socialistes au pourvoir que des gens de l'UMP.