Je viens à l'instant de m'enfiler l'Anarchie de Malatesta; ainsi que sa biographie.
J'ai relevé des points positifs, comme la critique du libéralisme (la liberté sans le socialisme ou l'égalité ne fait que favoriser l'oppression), l'apparente conciliation individu/société (qui est à discuter); sa théorie sur l'Etat est claire et puissante : l'Etat n'est qu'un obstacle, il n'ajoute rien aux créations humaines mais au contraire les limite.
On sent une influence bakouninienne, avec l'idée de révolution et le fédéralisme ou libre association. L'apologie des ONG qui marchent sans Etats est intéressante aussi (il cite la Croix-Rouge par exemple).
Je l'ai senti très proche de Kropotkine aussi.
En négatif je dirais qu'il est un peu trop optimiste (comme Kropotkine) et trop matéraliste.
Il réduit l'aliénation morale/spirituelle comme conséquence de l'aliénation économico-politique, ce qui me semble une erreur. Pour moi l'aliénation spirituelle, ou mentale, est une aliénation à part entière. Evidemment, cela implique l'existence du spirituel, de l'âme et tout un attirail métaphysique, sévèrement critiqué par Malatesta d'ailleurs.