Thibault: "il faut aller chercher nous-mêmes les augmentations de salaires"
18/01/2008 09:04
|
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault (g) manifeste le 20 novembre 2007 à Paris lors des grèves contre la réforme des régimes spéciaux de retraite © AFP
|
Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault a dénoncé vendredi "le discours culpabilisateur" de Nicolas Sarkozy, selon lequel "les salariés ne travaillent pas assez" et a appelé à leur mobilisation "pour aller chercher nous-mêmes les augmentations de salaires".
"J'ai entendu hier (jeudi, lors de la cérémonie des voeux des forces vives à l'Elysée) un discours culpabilisateur à l'égard des salariés", a-t-il dit sur France 2, avec ce "leitmotiv que +si vous êtes dans cette situation, c'est parce que vous ne travaillez pas plus+".
"Nous ne pouvons pas admettre ce genre de discours, c'est la raison pour laquelle depuis plusieurs semaines nous appelons à la mobilisation des salariés. Les augmentations de salaires, il va falloir aller les chercher nous-mêmes", a ajouté M. Thibault.
"Nous discutons avec les autres organisations syndicales, elles ne sont pas toutes disponibles immédiatement pour aller dans la rue (porter cette protestation), nous, nous appelons les salariés à se mobiliser pour avoir les augmentations de salaires qui ne sont pas consenties sans cette mobilisation", a-t-il indiqué.
Selon M. Thibault, "les salariés constatent chaque jour l'écart entre ce qui se passe au niveau des dépenses", notamment "la hausse des postes transport, logement, énergie, santé", et l'absence "d'évolution significative sur les ressources, c'est-à-dire les salaires".
Interrogé sur la suppression de la publicité sur les chaînes publiques, il a redit son attachement à la télévision publique et expliqué "qu'on ne pouvait accepter que l'on change de scénario sans qu'on nous dise comment assurer (sa) pérennité". Il a craint que "la disparition de la publicité" n'entraîne "de nouvelles taxes pour les consommateurs".
Enfin, il a jugé "scandaleux" d'aller vers "un plan de suppressions d'emplois" dans le transport ferroviaire de marchandises, soulignant l'"incohérence" d'une telle mesure avec les orientations prises lors du Grenelle de l'environnement.
_________________