Actualisé le 24 octobre 2007 : 10h34 Simone Veil, ancienne ministre et présidente du comité de soutien du candidat Sarkozy à la présidentielle.
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Simone Veil, ancienne ministre et présidente du comité de soutien du candidat Sarkozy à la présidentielle.
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Libérée de son devoir de réserve, Simone Veil ne se prive pas d’égratigner la mesure-phare du projet de loi Hortefeux sur l’immigration. L’ancienne membre du Conseil constitutionnel et présidente du comité de soutien du candidat Sarkozy se dit ainsi opposée à l'amendement Mariani sur le recours à des tests ADN pour les candidats au regroupement familial.
Estimant qu'« il y avait déjà aujourd'hui mille façons pour identifier les gens », elle conteste « des méthodes qui ne sont pas très bonnes. C'est une question d'image ». Pour celle qui rappelle son hostilité à « une immigration non contrôlée », il s’agit davantage d’un « principe » que d’une « question de réalité ».
« Trop lourd comme méthode »
« Utiliser des tests ADN pour autoriser les gens à venir en France, c'est trop lourd comme méthode », ajoute l'ancienne ministre de Valéry Giscard d'Estaing et d'Edouard Balladur, lors d’un déplacement en Lorraine. Pendant la campagne présidentielle, elle avait déjà critiqué la formule d’un nouveau ministère de l’Immigration et de l’identité nationale qu’elle jugeait « très ambiguë » : « J’aurais préféré un ministère de l’Immigration et de l’intégration ».
Et maintenant ? Simone Veil admet « se poser la question » de savoir si le Conseil constitutionnel, saisi par le Parti socialiste et le Parti communiste, devait censurer le projet de loi Hortefeux.
Sa liberté de ton, Simone Veil l’utilise également au sujet de l'obligation faite lundi aux enseignants de lire la lettre d'adieu de Guy Môquet. Mesure qu’elle déplore : il était « inutile de rendre obligatoire » la lecture de la lettre du jeune résistant communiste. Face à des professeurs, elle avoue que si elle avait été enseignante, il n'est pas sûr qu'elle aurait choisi de lire ce courrier.